Voilà bientôt un an que j'ai comme beaucoup de bloggers été atteint par le syndrome du silence. Pas de la page blanche, ni de l'ennui lent qui s'installe, celui de ne plus vouloir partager avec vous mes réflexions sur l'entrepreneuriat et l'esprit d'entreprendre. Non, plutôt un silence induit, pour ne pas dire forcé, par les événements. Événements familiaux qui m'ont éloignés de l'envie du clavier mais surtout événements professionnels d'une telle densité que c'est le temps qui a manqué.
Après un premier semestre 2007 riche d'une formation personnelle et d'un renforcement de l'activité de reprise d'entreprise, le second semestre a été marqué par deux événements conjoints et d'une grande intensité : le Challenge des Entrepreneuriales et la mise en œuvre d'une formation très spéciale à la création d'entreprise.
Le Challenge des Entrepreneuriales 2007 a débuté dès septembre et les équipes lancées en novembre. Coach des 16 équipes du campus d'Angers (56 jeunes) j'ai pu découvrir des groupes et des jeunes d'une très grande qualité avec des projets particulièrement pertinents. J'aurais volontiers partagé avec vous ce chemin d'entrepreneur en herbe mais voilà, un blog est public et je me suis imposé un devoir de réserve. Pourquoi? Tout simplement parce que toutes les équipes se sont tellement impliquées dans leur projet en le portant comme un projet réel aux portes de la faisabilité technique et économique, qu'en parler sur ce blog aurait introduit un biais. Simplement aussi parce qu'en parler objectivement m'aurait conduit à exprimer mes doutes ou mes visions de réussite ou d'échec sur tel ou tel et que j'aurais ainsi rompu le pacte de confiance me liant à tout ces jeunes. C'est aussi la raison pour laquelle, alors que le Challenge s'est déroulé le 10 avril à Nantes (voir : Challenge des Entrepreneuriales), j'ai laissé passer un peu de temps. Le blog est, entre autres, lu par ces jeunes et certains on décider de poursuivre leur projet au-delà du Challenge. Je ne peux donc en parler librement. Le cru 2008 a été, globalement sur l'ensemble des Pays de la Loire d'une très grande qualité, et le campus d'Angers à une fois de plus briller en remportant deux prix et et en étant régulièrement nominé. J'ai eu la chance de travailler avec des profils de jeunes entreprenant, accrocheurs, motivés jusqu'au bout avec une grande capacité de rebondir face à l'échec. A l'heure où la jeunesse est montrée du doigt, je vous assure que ces jeunes là ont la réussite à portée de main et pas seulement dans la création d'entreprise mais avec un vrai projet de vie.
Dans le domaine de la formation à la création d'entreprise, de nombreux organismes proposent des parcours plus ou moins long assorti d'un accompagnement. J'ai eu la chance d'^être appelé pour monter avec la Chambre des Métiers du Maine et Loire une formation dite "stage 400h" à destination de demandeurs d'emploi porteurs d'un projet de création. Je dis la chance parce que nous sommes convenus que j'étais autorisé à mettre en place les méthodes et principes développés en Finlande à Team Academy. Je vous relaterai plus précisément cette formidable aventure dans une prochaine note mais sachez que tout a été conçu sur la base des équipes apprenantes et qu'il n'y avait pas – ou très peu – d'intervention magistrale. Simplement un accompagnement et un coaching mais pas véritablement d'intervenant enseignant. Les quelques vacataires qui se sont succédés, comme moi-même, n'étions que des ressources pour le groupe. Il n'y a pas eu une délivrance de savoir mais une appropriation ciblée en fonction du besoin réel présent et futur de chaque participant. Le tout dans l'objectif de la construction d'un business plan en 400 heures de travail incluant du travail terrain. Le résultat et les effets de leviers que nous avons constaté sont particulièrement probants. Sur un groupe de 13 demandeurs d'emploi plus ou moins porteur d'une idée plus que d'un projet, nous avons 3 mois après le "stage" autant de créations d'entreprises effectives ou en cours. A comparer aux statistiques nationales de création réelle en sortie de stage, c'est tout simplement exceptionnel. Mieux, le groupe, de manière informel continu à se retrouver régulièrement pour parler du projet de chacun et apporter si nécessaire, une aide, un appui ou une connexion réseau. L'effet de levier est tel qu'hors mis l'un des participants, tailleur de pierre, qui a repris une entreprise dans le sud-ouest, certains on même déjà réalisé ou fait réalisé des affaires ensembles. Formé en Finlande à ces techniques et diplômé en janvier 2008 par l'Université de Jyväskylä, cette période, d'un total de 28 jours d'intervention en présentiel en trois mois pour moi, a été d'une telle intensité que j'éprouvais des difficultés à prendre la plume. L'investissement personnel à ce niveau d'écoute et de d'adaptation au groupe au quotidien demande une énergie particulière.
Mais tout ne se résume pas à ces deux actions – pourtant majeur. Après ces expérimentations en vraie grandeur, d'autres projets sont en cours, tout aussi intenses !
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Rédigé par : Cialis | novembre 28, 2013 à 22:36