Les Entrepreneuriales 2006 sont terminés en Pays de la Loire
(Nantes - Angers - La Roche-sur-Yon) comme en Bretagne (Rennes). Ouf ! Devrais-je
dire, c'est fini. Non pas un ouf de soulagement mais un ouf de libération.
Depuis novembre
dernier, j'ai été le coach des quinze équipes angevines. Cinq mois pleins de
rebondissements, de doutes, de révélations et de transformations. Pour moi,
cinq mois de silence imposé sur ce blog, cinq mois d'un devoir de réserve
strict que j'avais décidé. Garantir l'équité entre toutes les équipes obligeait
à ne donner que quelques informations d'une grande banalité. J'ai donc tenu de ma
langue plutôt retenue ma plume ! J'en avais pourtant des choses à dire et à
vous écrire ! Mais non, rien ne devait même transpirer !
Cinquante équipes en pays de la Loire, c'est un bon
cru et une belle performance pour les participants mais aussi pour tous ceux
qui, chefs d'entreprise, experts, coachs ont piloté et accompagné ces 180 jeunes sur ce parcours
d'apprendre à entreprendre.
Ce que je retiens par rapport à ces jeunes étudiants, c'est
tout d'abord la transformation que j'ai vu apparaître au fil des mois. Non pas
que nous ayons produit des chefs ou des créateurs d'entreprise mais nous avons
créé cette dynamique d'entreprendre d'abord pour soi-même, ensuite collective
dans pour la vie sociale et économique. Cette mutation d'un esprit scolaire à
la compréhension opérationnelle de l'entreprise est remarquable. J'ai débriefé
avec tous et avec chacun pour revisiter le chemin parcouru. Ils avaient
implicitement conscience de cette évolution et ont réussi à expliciter cette
transformation par rapport à eux-mêmes et surtout par rapport à ceux de leurs
camarades qui n'étaient pas engagés dans les Entrepreneuriales. Pour certains,
la concrétisation de ces efforts et de cette évolution profonde a été immédiate
: ils ont été les premiers à décrocher un stage (celui qu'il voulait) ou un
job. Ils m'ont rapporté que les entretiens avaient été plus approfondis que
jamais et qu'ils se sentaient dans un dialogue de professionnels à
professionnels.
Prise de distance, recul, gestion des priorités, vision
large et globale... Sont autant de termes souvent cités. Même leur manière d'appréhender les études (il
leur reste souvent un an à faire) a changé.
Le second point est plus personnel en tant qu'observateur du
campus dans sa globalité. Les équipes étaient constituées d'élèves ingénieurs,
d'universitaires, d'écoles de commerce, d'IUP mixés ou non. J'ai pu constater,
pour certains d'entre eux, un véritable choc des cultures. J'ai pu mesurer
l'importance du sillon intellectuel que creuse chaque type de formation,
chacune dans une direction. Je ne développerai pas ici ce point mais certains
s'en sont fait l'écho, trouvant sur ce plan l'expérience humaine fantastique et
parlant d'une véritable construction personnelle, d'ouverture et de changement
de posture.
Un petit mot sur les équipes angevines.
Avec un brin de chauvinisme, je dirais que je suis très fier
d'elles et du travail accompli. Avec 5 équipes sur 15 nominées pour les 5 prix
du challenge et 2 prix obtenus ("Entreprendre au féminin" et "Parcours
d'entreprendre"), Angers a su se distinguer.
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