Déçu, je suis déçu. J'ai enfreint la loi sacrée du business
model des vendeurs de canapés. Je n'ai pas eu ma boite à outils et encore moins
de corbeille dégustation (voir gagnant –gagnant). Je le savais pourtant, c'est
un incontournable de la tactique commerciale de ces braves commerçants. J'ai
négocié, supplié rien n'y a fait. Je n'ai obtenu qu'une prolongation de l'offre…mes
cadeaux m'attendent pour quelques jours encore !
Je devais venir avec Madame ! Voilà l'erreur. J'y suis passé
seul, en coup de vent, la tête pleine d'arrières pensées; en profiteur ! Mais
la technique de vente impose que Madame soit là !
Les fois précédentes j'avais réussi – après de longues
négociations – à décider mon épouse à m'accompagner. La troisième fois nous
avions d'ailleurs décidé d'un jeu de rôle à contre emploi hilarant qui a
fonctionné à merveille. Pauvre vendeur ! On a été largement payé de nos 30km
aller-retour! Bien plus qu'avec la perceuse au mandrin faussé et le service de
couteaux de découpe impossible à aiguiser.
Mais cette fois j'ai péché. Le vendeur était bon, bien rodé, la mécanique bien huilée et moi, accusant une petite baisse de forme, j'ai plié. Imperméable aux questions inquisitrices que je commençais à poser, il m'a stoppé net : Quel dommage que Madame ne soit pas là ! Et m'a raccompagné.
Taraudé entre l'envie d'en savoir plus sur ces méthodes et l'immense lassitude qui m'envahie à l'idée d'imposer à ma moitié un exercice sans intérêt que la maigre satisfaction de ma curiosité : je ne sais pas si je vais y retourner…
Après tout, il y a, à deux, bien d'autres détours qui, eux, en valent la peine.
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